Activités culturelles

L'autre guerre

La guerre et l’épopée ont toujours fait bon ménage dans l’histoire du cinéma. Avant l’explosion des films de super-héros, le film de guerre et le western constituaient les principaux genres d’action, portés par des personnages masculins qui, à force de courage et de bravoure, rétablissaient l’ordre dans le monde. Après la Seconde Guerre mondiale, les premières fissures apparaissent dans la représentation monolithique du héros de cinéma guerrier. La guerre du Vietnam et le succès du western crépusculaire contribuent à démystifier les codes les plus emblématiques de ces deux genres. En Espagne, après la guerre civile, on assiste à une exaltation du cinéma de guerre et patriotique, dont certaines œuvres emblématiques, comme Raza ou A mí la legión, sont scénarisées par Franco lui-même. Même les défaites prennent des allures épiques dans Les Derniers de Philippines. L’arrivée de la démocratie marque un tournant et met fin à l’exaltation des exploits militaires promue par le camp vainqueur de la guerre civile. Pour la première fois, les perdants de la guerre apparaissent à l’écran dans une représentation plus naturaliste et fidèle, loin de toute glorification patriotique. Ce sont justement ces perdants qui deviennent les protagonistes du troisième cycle de films de la programmation permanente du cinéma de l’Institut Cervantes de Fès. Une troupe de comédiens, treize femmes emprisonnées, des officiers subalternes et des soldats abandonnés dans la défense du rêve colonial aux Philippines sont les véritables héros d’une représentation anti-héroïque de la guerre. Le nouveau cycle de la programmation permanente du cinéma en espagnol de l’Institut Cervantes de Fès propose les films suivants : ¡Ay, Carmela!, Les 13 Roses et 1898 : Les Derniers de Philippines.

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