Le Pasteur, de la Compagnie Nómada
Ce projet a vu le jour pendant le confinement, lorsque l'acteur, chorégraphe et danseur Roberto Torres a entendu le discours bouleversant d'un coach mexicain travaillant avec des multinationales américaines. Dans ce discours motivant, il valorise la compétition, le fait d'être le meilleur, celui qui travaille le plus dur, la meilleure bête, en faisant des comparaisons avec des animaux qui lui semblent manipulatrices et dangereuses, car à aucun moment dans son discours il ne mentionne le « nous ». Cela l'amène à penser qu'à l'époque où nous vivons, comme à d'autres moments de l'histoire, apparaissent des leaders dangereux qui clament sans hésitation leurs vérités ou les embellissent pour séduire les dociles ou enflammer les mécontents. Ces bergers apparaissent comme des coachs pour les entreprises, dans le domaine religieux ou politique, assumant le pouvoir de guider comme des troupeaux une société fragile. Roberto prend conscience que ces temps de confusion et d'incertitude sont un terreau fertile pour ces personnages qui parlent depuis les hauteurs.
