Pas des frontières. Collection CAC Málaga.

Le célèbre refrain "Dieu sait, il n'y a pas de frontières. Et j'ai vu le paradis dans tes yeux" pourrait bien être changé par "Dieu sait, il n'y a pas de frontières. Et j'ai vu le paradis avec tes yeux". Ce subtil changement de conjonction suppose d'accepter la différence de regarder et de comprendre le monde dans la tolérance. Cependant, il semble que le monde n'évolue pas et que trop de gens veulent encore imposer leurs idées, intérêts, croyances et désirs aux autres. Les différentes langues sont certainement une richesse culturelle pour l'humanité, mais en même temps, elles sont aussi le premier obstacle à la compréhension. Ensuite viennent d'autres difficultés telles que les croyances et les religions, le système choisi pour nous gouverner, les coutumes, l'évolution de la morale et de l'éthique à différentes vitesses dans différentes parties du monde, l'ambition territoriale et impérialiste, la capacité à exploiter les richesses matérielles et humaines, les suprématies de race et de genre, les discriminations basées sur l'origine ou la sexualité, les lois... tout est inventé pour construire et ériger des murs et des frontières. Cependant, l'art, la plupart du temps, n'est pas au service de la différence, mais devient compréhensible pour tous depuis la différence. Rien n'est mieux que la différence si elle est respectueuse et tolérante envers les différences des autres. Imposer une pensée unique n'a apporté dans l'histoire que des guerres, la pauvreté et la misère. Cela a nourri les maux de la société humaine. L'art pense et critique, et il est très utile lorsqu'il ne soutient pas les idéologies mais les valeurs universelles. Vive l'art. Que serait le monde sans lui. Cette exposition rassemble certaines sensibilités de la proximité andalouse ou d'autres provenant du reste du monde. Toutes parlent le même langage, sans frontières qui les rendent incompatibles.