Guy Scarpetta a rencontré pour la première fois Jorge Semprun à l'époque où celui-ci était encore "Federico Sanchez", dirigeant du parti communiste espagnol clandestin. Leurs chemins, par la suite, se sont souvent croisés, jusque dans les palais officiels de l'état espagnol, lorsque Semprun fut ministre de la culture - avec de longues interruptions qui n'ont jamais affaibli leur complicité initiale. Leurs dernières conversations, peu avant la mort de Semprun, ont porté sur le rôle spécifique et irremplaçable que la littérature peut jouer pour éclairer l'expérience concentrationnaire, sur l'énigmatique transmission de cette expérience auprès de ceux, comme Guy Scarpetta, qui sont nés après la guerre, et se sentent néanmoins intimement concernés par ce qui s'est joué dans les camps…
Guy Scarpetta évoquera ses souvenirs sur ces échantes avec Jorge Semprun dans cette recontre, accompagné par Laurent Bonsang, Président de l'Association des Amis de Jorge Semprun et Javier Muñoz Sánchez-Brunete, directeur de l'Instituto Cervantes de Paris
Guy Scarpetta est écrivain, auteur de romans, d'essais, de livres de critique d'art. Son roman Guido (Gallimard, 2014) évoque la vie de son grand-père, résistant FTP d'origine italienne, déporté dans le "Train Fantôme", mort à Dachau en 1945. Un film récent de Guy Scarpetta et Jorge Amat, Les Résistants du Train Fantôme, retrace cet autre "grand voyage". Le roman de Guy Scarpetta n'aurait jamais été écrit si Jorge Semprun ne l'y avait encouragé."
