Agustín Gómez Arcos. Entre la mémoire et l'oubli

Né à Enix (Almería) en 1933, Agustín Gómez Arcos fut un écrivain admiré et controversé dès le début de sa carrière. D'origine modeste, il se fait vite remarquer par ses pièces qui le confrontent au régime franquiste. Conscient de ne pas pouvoir développer son oeuvre en Espagne de l'époque, il se rend d'abord en Angleterre avant de s'installer à Paris en 1968. Là, il embrasse la langue de l'exil et commence à écrire en français, remportant un énorme succès. Ses pièces sont jouées en Europe et ses livres sont traduits dans le monde entier. Bien qu'à la suite de la transition, son théâtre ait commencé à atteindre les scènes espagnoles, ses romans n'ont été traduits en espagnol qu'il y a un peu plus d'une décennie. "Entre mémoire et oubli", à travers des documents et des photographies, cherche à retrouver la figure et l'œuvre de l'écrivain d'Almería, créateur d'une œuvre littéraire sous-estimée en partie à cause de la dureté de ses thèmes, qui cachent des idéaux de liberté, de dépassement et d'espoir . Les personnages de Gómez Arcos, comme Ana Paucha, María República et dans les dernières années de sa vie Morocco ou Pepito, le fils transsexuel d'un soldat franquiste, deviennent des icônes de la liberté après avoir réussi à s'imposer au système qui les opprime. La commisaire María Díaz Valderrama interviendra lors de le vernissage.