À l'occasion du 30e anniversaire de sa mort, nous consacrons la session de novembre à Julio Ramón Ribeyro (Lima, 1929-1994), l'un des quatre grands écrivains péruviens du XXe siècle (avec Jose María Arguedas, Mario Vargas LLosa et Alfredo Bryce Echenique).
Membre de la génération dite des années 1950, il a exploré plusieurs genres littéraires, mais il est incontestablement considéré comme l'un des plus grands auteurs de nouvelles de la littérature latino-américaine. Son œuvre a été récompensée par le prix national de littérature (1983), le prix national de la culture (1993) et le prix Juan Rulfo de littérature latino-américaine et caribéenne (1994).
Julio Ramón Ribeyro a commencé des études de droit qu'il a abandonnées pour se consacrer à sa grande passion, l'écriture. Entre 1953 et 1958, il passe plusieurs années en Europe, en Espagne, en France, en Belgique et en Allemagne, où il étudie la littérature et occupe divers emplois. C'est de cette période que date son œuvre Los gallinazos sin plumas. En 1958, il retourne au Pérou, où il est professeur et directeur de l'extension culturelle à l'université nationale de Huamanga (Ayacucho). Il retourne à Paris en 1960 où il travaille comme traducteur et rédacteur à l'Agence France Presse (1962-1972). De 1972 à 1990, il a occupé divers postes diplomatiques à l'ambassade du Pérou auprès de l'UNESCO.
Parmi les nouvelles que nous allons commenter se trouvent : « Mar afuera », « Interior L » ou « Los gallinazos sin pluma », tirés du titre du même nom (1955) et « La molicie », « La insignia » ou « Los merengues », tirés du livre Cuentos de circunstancias (1958).