Trois auteurs réfléchissent à l'impact du terrorisme sur leurs vies et sur la mémoire collective, abordant la violence sous des angles narratifs très différents.
Irene Villa, survivante d'un attentat de l'ETA dans son enfance, s'exprimera à la première personne, expliquant comment la terreur a façonné sa vie et comment l'écriture et la communication sont devenues des outils de résilience et de témoignage. Gabriela Ybarra aborde cette expérience à la deuxième personne : dans son roman à succès « El comensal », finaliste du prix Man Booker, elle raconte la mort de son grand-père aux mains des terroristes de l'ETA et comment cette tragédie a transformé l'histoire de sa famille, explorant la mémoire, le deuil et la transmission de l'horreur à travers la fiction. Javier de Isusi, quant à lui, examine le conflit à la troisième personne, en s'appuyant sur sa bande dessinée « I Saw Whales », dans laquelle trois personnages offrent des points de vue différents sur la violence et la peur au Pays basque, montrant comment le terrorisme affecte non seulement les victimes, mais aussi les témoins et des communautés entières.
Cette conversation propose un voyage littéraire et humain à travers les multiples façons de raconter l’horreur, explorant comment l’écriture peut reconstruire la mémoire, donner du sens à la douleur et transformer l’expérience traumatisante en pouvoir des mots.