Activités culturelles

Imprentas de la patria perdida. Presses de la patrie perdue. Fonds de l’exil de la bibliothèque de l’Instituto Cervantes de Toulouse.

Imprentas de la patria perdida. Presses de la patrie perdue. Fonds de l’exil de la bibliothèque de l’Instituto Cervantes de Toulouse. Enrique Tapia

Dans le cadre de l'exposition Picasso et l'exil présentée par Les Abattoirs, Frac - Occitanie Toulouse, l'Instituto Cervantes propose une exposition sur le fonds bibliographique de l'exil républicain espagnol dans la bibliothèque des Abattoirs. L'exposition présente plus d'une centaine d'oeuvres sur près d'un millier de livres collectés par l'Institut Cervantes de Toulouse depuis sa création en 1996 qui constituent le fonds d'exil de sa bibliothèque. Toutes ces publications sont un témoignage de la volonté des exilés espagnols pour préserver leur langue, leur culture, leur mémoire et leur idéaux. L'exposition est conçue comme une sorte de voyage, en douze étapes, de la production éditoriale de l'exil espagnol en France et, en particulier, à Toulouse. Le parcours commence par l'évocation du caractère hispanique de la ville et passe en revue une partie importante de la production politique, culturelle et littéraire de l'exil en France, marquée par des événements tels que le drame de la Retirada et les camps de concentration, la Libération et l'effervescence éditoriale qu'elle entraîne, la reconstitution d'organisations politiques et la poursuite de la production intellectuelle développée au cours de la IIe République Espagnole. Parmi toutes ces publications, la prolifique édition anarchiste, dont le principal centre a été Toulouse, joue un rôle de premier plan. Ses magazines, ses brochures et ses livres aident à la vulgarisation de la pensée libre, la science, l’éducation sexuelle, la pédagogie, la formation politique et la conscience de classe. Aussi importants sont leur littérature et leur nouvelles, qui divertissent et montrent la société avec un œil critique libertaire. Une bonne partie des titres exposés sont des œuvres de l'écrivaine et dirigeante anarchiste Federica Montseny, dont le travail politique et intellectuel, au cours de ses cinquante années d'exil à Toulouse, a été décisif dans cette profusion éditoriale. L'exposition est complétée par une mention à l'exil du président Manuel Azaña, enterré à Montauban en 1940, à la solidarité d'Albert Camus envers l'exil et du rôle joué par la principale librairie espagnole de Toulouse, la Librairie des Éditions Espagnoles (1946-1973). L’exposition présente aussi deux collections très peu connues en Espagne et en France, telles que El Mundo al Día, une série anarchiste de vulgarisation culturelle et scientifique, et La Novela Española, une collection de textes littéraires éditée à Toulouse dans le but de publier les travaux des intellectuels espagnols de la diaspora républicaine.

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