Parlons de science : les origines du cheval domestique
Dans le cadre de nos collaborations avec la Société de Chercheurs espagnols en France (la SIEF) nous présentons cette table-ronde.
L’apprivoisement des animaux et des plantes a constitué un avant et un après dans notre histoire de l’évolution. Nous sommes passés de chasseurs-cueilleurs à nous établir dans des communautés sédentaires basées sur l’agriculture et l’élevage. Parmi toutes les espèces domestiquées, le cheval est sans aucun doute l’animal qui a le plus profondément modifié notre destin. Pendant des millénaires, jusqu’à l’invention du véhicule à moteur, le cheval était la façon la plus rapide de voyager par voie terrestre.
Grâce à sa domestication nous avons commencé à voyager, à découvrir des civilisations lointaines, nous nous sommes mélangés, nous avons échangé nos éléments pathogènes, nos cultures et notre langue ancestrale s’est répandue. Cela a constitué une révolution totale. Et que dire de la guerre. L’histoire des Scythes, de Gengis Kahn ou Napoléon ne se comprendrait pas sans sa cavalerie.
Quand, par qui et comment le cheval a été apprivoisé restait jusqu’à aujourd’hui inconnu, un des grands mystères de l’archéologie. Pour répondre à ces questions, nous avons généré et analysé 284 génomes de chevaux, la plupart ancien, avec de l’ADN extrait des restes fossiles retrouvés dans des différentes fouilles archéologiques du monde.
Les résultats sont très clairs et nous les révèlerons, déploierons et en discuterons ensemble lors de la table-ronde avec des experts : Laura Soler, veterinaria (investigadora INRAE), Lydia C. Allué, historiadora, doctoranda Université Toulouse Jean Jaurès y Unizar y Cláudia Vicente, microbióloga molecular (investigadora INRAE).